LE TYMPAN DE CONQUES : UNE INTRODUCTION

VOUS AVEZ DIT L'ENFER ?
Le tympan de l’abbatiale de Conques fait partie de la catégorie des Jugements derniers*.
Tout visiteur qui s’arrête un instant au parvis saisit du premier coup d’œil, d'un côté le paradis, de l'autre l’enfer.
L'enfer, surtout, est délectable : son observation est pour les uns édifiante, pour les autres amusante. Tandis que les quelques uns espèrent intriguer efficacement les consciences, d'autres se gaussent des croyances médiévales jugées naïves.
Nous souhaiterions dépasser les apparences perçues lors d'un trop rapide survol et montrer que la réalité est plus subtile et complexe. Certes, c'est l'enfer et le Jugement dernier... mais peut-être pas uniquement.

Ce tympan roman occitan mérite une analyse fine pour décrypter son discours, illustré d’images et de symboles, extrêmement cohérent, centré sur le thème de la Grâce et du Salut, d'où émane un esprit généreux et optimiste.

Ses sources sont directement puisées dans les Écritures et s'inspirent particulièrement de la théologie paulinienne. Cette dialectique du Salut et de la Grâce est à la base même de la théorie de la Restauration* soutenue par un des plus brillant penseur du XIIe siècle, Hugues de Saint-Victor. La Restauration, ou jutification du pécheur consiste à le rétablir dans son état de pureté d'avant la Chute du péché originel. C’est ce système, subtil et complexe, révélateur de la civilisation romane occitane que nous voudrions ici exposer. (1)

Donnons-nous tout d'abord la peine d’observer attentivement pour déceler des hiatus et relever quelques indices qui obligent à nuancer la dichotomie Enfer VS Paradis.
A bien les observer, les scènes représentées ne répondent pas exactement à l'alternative Enfer / Paradis qui découlerait d'une condamnation définitive et éternelle lors du Jugement dernier :

- il y a bien, à la gauche du Christ, une multitude de diables sataniques sinistres, grimaçants, tous plus affreux les uns que les autres, qui évoquent les affres du monde infernal ;
- certes, mais, paradoxalement, aucun des visages des éprouvés ne montre de signe de souffrance malgré les tourments qu'ils subissent. Ici, aucun pécheur n'est tordu par la douleur, aucun rictus n'indique la moindre trace de souffrance humaine, comme l'iconographie des siècles suivant en sera coutumière. C'est à peine s'ils froncent légèrement les sourcils comme s'ils réfléchissaient à leurs actes répréhensibles.
Ces pécheurs ne sont pas tous des damnés, des condamnés pour l'éternité ; la plupart sont des éprouvés qui subissent un processus de purification, de justification, de restauration.
Le contraste entre les faces hideuses des diables et les visages impassibles des éprouvés est saisissant. Démonstration par l'image :

Les visages monstrueux des diables et démons du Tartare
Animation monds infernaux
(voir les illustrations non animées)

Les visages impassibles des éprouvés du Tartare

Les visages impassibles des morts du Tartare

Animation des  visages sereins
(voir les illustrations non animées)

Bien sûr, dans certaines régions inférieures des Tartares, il y a des flammes, mais elles ne semblent ni brûler ni faire souffrir leurs victimes... (voir l'illustration)
Au contraire, tous les humains représentés dans ce qu'on appelle, par facilité, "l'Enfer", affichent des visages impavides face aux épreuves qu'ils affrontent. Ils semblent totalement insensibles aux tortures. Ils attendent et restent inertes, calmes. Voire, certains affichent un regard étonnamment serein. Le meilleur exemple est celui du pécheur couché sous les pieds de Satan : il s'éveille, apaisé, sa conscience "restaurée", son âme purifiée par le feu purgatoire. Toute la théologie victorine du tympan est résumée là : plus qu'une pémonition d'un purgatoire quelque peu anachronique, c'est en fait le tympan de la Restauration des âmes qui s'ouvre sous nos yeux.

Le pécheur "restauré" aux pieds de Satan
L'homme restauré au terme du processus de purification défini par Hugues de Saint-Victor

Le texte gravé dit que les injustes sont torturés, suppliciés, brûlés, et que, face aux démons, ils tremblent et gémissent. Pourtant leur visage ne laisse deviner aucune marque d'horreur ou de souffrance. Devant ce hiatus, on reste perplexe. Il est un peu étrange cet "Enfer"...

Démons et éprouvés : des expressions radicalement différentes

Plusieurs autres signes sont également difficilement compatibles avec une vision d'un enfer éternel pour les damnés. Par exemple, certains pécheurs qui logiquement auraient dû être jetés éternellement dans l'enfer en sont extirpés in extremis par les anges !
Repérons ce détail fondamental :

Le transfuge
Un ange guide un transfuge à travers la paroi qui sépare le paradis du Tartare

Et à quoi donc pourrait être destinée l’intercession de la Vierge Marie, (son "Suffrage" si clairement figuré par le geste de ses mains jointes), sinon à anticiper la libération les pécheurs éprouvés jusqu'au terme du processus de purification ? (Tout se passe comme si les pécheurs plongés aux Tartares n'y étaient pas tous suppliciés pour l'éternité).
Et que pourrait donc de son côté implorer sainte Foy, réputée, vénérée et implorée pour libérer les prisonniers, prosternée devant la main de Dieu, sinon la libération des âmes tourmentées au Tartare ?
Confirmation nous en est donnée par la prière traditionnelle qui lui est adressée depuis un bon millénaire : « Ô vous qui n’avez d’autre pensée que de plaire à notre doux Sauveur, implorez auprès de sa miséricorde le pardon de nos péchés, et au jour du jugement suprême inclinez son cœur à une mansuétude et à une miséricorde infinies. Délivrez-nous par votre intervention des flammes éternelles de l’enfer, obtenez-nous d’être admis en votre société et d’y jouir de la félicité sans fin du paradis. » (2)

Intercessions de Marie et de sainte Foy
Intercessions de sainte Foy et de la Vierge en faveur de la libération des éprouvés du Tartare

Curieux Enfer où les "damnés" resteraient insensibles aux tortures infligées et dont ils pourraient éventuellement s'échapper subrepticement !

UNE ERREUR DE JUGEMENT
Bien sûr, il est question d'un jugement, avec la balance de la pesée d'une âme ; mais ce n'est pas seulement le Jugement dernier*, mais aussi, d'une certaine façon explicite, un Jugement particulier*.

Le christianisme conçoit en effet deux jugements  :
Le Jugement dernier à la fin des temps, universel et définitif pour tous les vivants et les morts est précédé, pout tout un chacun, par un Jugement particulier, individuel, provisoire, qui intervient au moment de la mort. Voici ce qu'en dit Jacques Le Goff dans son étude sur la génèse du Purgatoire : « Le Purgatoire va dépendre d'un verdict moins solennel, un jugement individuel aussitôt après la mort que l'imagerie médiévale se représente volontiers sous la forme d'une lutte pour l'âme du défunt entre bons et mauvais anges, anges proprement dits et démons. » (J. Le Goff, La naissance du Purgatoire)
C'est exactement la scène représentée à Conques :

Le Jugement particulier à Conques L'archange saint Michel Le démon triche pour essayer de récupérer l'âme pesée en appuyant du doigt sur le plateau pour le faire pencher de son côté
Le Jugement particulier d'une âme : la lutte pour l'âme du défunt (survolez l'image pour afficher les légendes)

Mais alors, comment bien nommer ce lieu étonnant où s'entassent les pécheurs que les démons tourmentent mais dont certains sortiront par la Grâce, les suffrages des saints et/ou leur "Restauration" ?

La réponse est gravée au tympan : “[H]omnes perversi sic sunt in Tartara mersi” : Tous les pervers sont ainsi plongés dans les Tartares*.

Inscription mentionnant les Tartares


LE TARTARE : QU'ES AQUÒ ?
Qu'appelle-t'on le (ou plus exactement les) Tartare(s)* ? Comment définir ce lieu ?
Pour la pensée religieuse du XIIe siècle, c'est le séjour des morts dans l'attente du Jugement dernier*. C'est le royaume des ténèbres. Le terme est employé par saint Pierre dans sa seconde épître (2 Pi 2 : 4) (3). Il est d'usage fréquent au XIIe s., par exemple chez saint Bernard (4). On le retrouve aussi dans la liturgie de sainte Foy propre à l'abbaye : (« Fais que par nos prières, nous ne soyons pas soumis aux flammes du Tartare ». (5)

S'il dérive du Shéol hébraïque, il emprunte son nom à la mythologie antique (le Tartare latin est l'équivalent de l'Hadès grec).
Comme l'expression employée au pluriel l'indique, il recouvre des lieux et des états différents selon les catégories de défunts. Dans les cercles les plus profonds (nous verrons que leur hiérarchie est effectivement matérialisée à Conques), les pécheurs aux fautes les plus graves échapperont probablement au salut. C'est bien ici l'enfer.
Mais il y a d'autres lieux des Tartares où la Grâce divine pénètrera au terme d'un temps d'épreuve et de purification. A l'attention des sceptiques, précisons que, théologiquement, notamment chez saint Bernard (cf. Sermon XLII), la présence de diables n'est pas exclusivement limitée à l'Enfer éternel. Les démons (qui interviennent même parfois sur Terre, semblerait-il !), sont aussi actifs en ces lieux de purgation. Ici, ils soumettent les pécheurs à des épreuves purificatrices dont ses derniers ne semblent pas trop pâtir physiquement. Ces diables rappellent la Loi aux pécheurs et leur infligent des épreuves réparatrices ; leur présence ne suffit pas pour démontrer qu'il s'agirait ici exclusivement de l'enfer éternel, tel qu'il sera systématiquement représenté dans les Jugements derniers gothiques, et dont les images d'épouvante déterminent encore aujourd'hui notre conception des enfers. (Voir la question en débat)
En soulignant la polysémie du concept de Tartare, nous verrons que le tympan de Conques, porteur d'espérance, contient les germes d'une étonnante préfiguration de ce qui deviendra très bientôt le Purgatoire*. Si nous n'assistons pas ici exactement à la "Naissance du Purgatoire", nous en devinons au moins son intuition.

UN AUTRE REGARD SUR LE TYMPAN
Un tympan, c'est un moyen de communication, un medium qui s'adresse à la masse des fidèles et qui  vise à délivrer un message. Décodage d'un outil de com' :
Cent vingt personnages,(6) hommes, femmes, anges et démons, cent trois inscriptions dans un saisissant face à face avec le spectateur du parvis, mettent en scène un drame liturgique dont l'enjeu n'est autre que la destinée humaine : vie ou mort pour l'éternité !

Sous l'éclairage de la pensée monacale des Bénédictins romans que notre démarche s'efforce de refléter le plus fidèlement possible, le thème général du tympan de l'abbatiale dédiée au Saint Sauveur (7) se révèle être celui du Salut*, et notamment du Salut* par la foi, c'est à dire la rédemption accordée par un Christ miséricordieux à tous ceux qui ont cru en Lui. (En lire plus sur la question du salut )

Ce tympan nous offre la vision de l'au-delà tel que les Bénédictins le concevaient au XIIe siècle, reflet de l'imaginaire monastique et témoin d'une théologie de la rédemption. Nous suivrons, pas à pas, les scènes qui décrivent les étapes d'une véritable “Histoire du Salut, depuis les temps bibliques jusqu'à l'actualité la plus récente du XIIe siècle.
Ce récit s'enracine dans le cadre d'une époque, d'un contexte politique, d'une doctrine catholique et d'une mentalité monacale que ce site tentera d'éclairer. (8) Nous tâcherons de décoder ce formidable instantané de la société romane occitane du XIIe siècle, témoin du temps des Troubadours et d'une véritable "civilisation de l'amour".

Miroir de notre conscience, cette vision eschatologique est aussi une fresque brûlante d’actualité.
Hors des chemins de Panurge, c'est à cette lecture pionnière du chef d'œuvre de l'art roman que l'auteur de ce site, Pierre Séguret, vous invite.

Au terme de l'inventaire, le portail de l'abbaye de Conques se révèlera le meilleur “exemplum” de la “Renaissance Romane” (9) du début du XIIe siècle, qui par la magie du ciseau, nous rend visible l'invisible, mais efficiente, Grâce* du Christ. Lire la suite...

* N.B. Les termes signalés par un astérisque sont définis dans le lexique.

Chapitre 1er : la structure générale


(1) Certains ecclésiastiques sceptiques nous rétorquent qu'il n'y a pas de diables au Purgatoire. Mais au XIIe s., dans les lieux purgatoires du Tartare, si, justement ! Ils y sont et soumettent les éprouvés à la question...
Nos détracteurs semblent ignorer les écrits de saint Bernard (cf. Sermon XLII), et le Purgatoire de saint Patrick. Nos détracteurs bien souvent se réfèrent à un dogme fixé bien après que le tympan a été réalisé. Nous leur recommandons de se reporter à la rubrique du débat théologique. pour corriger l'anachronisme.
Sur les
implications théologiques de notre interprétation du sujet du tympan, voir la question n°1 de la Foire Aux Questions. (remonter)

(2) Cf. Bouillet – Servières, Sainte Foy Vierge et Martyre, Rodez, 1900, p. 714 (remonter)

(3) "Car si Dieu n'a pas épargné les Anges qui avaient péché, mais les a mis dans le Tartare et livrés aux abîmes des ténèbres, où ils seront réservés pour le Jugement [...] c'est que le Seigneur sait délivrer de l'épreuve les hommes pieux et garder les hommes impies pour les châtier au jour du Jugement." 2 pi 2, 4 -9.
"Si enim Deus angelis peccantibus non pepercit, sed rudentibus inferni detractos in tartarum tradidit in iudicium reservatos..." (Epistula II Petri, 2, 4)
"Εἰ γὰρ ὁ θεὸς ἀγγέλων  ἁμαρτησάντων  οὐκ  ἐφείσατο,  ἀλλὰ  σειραῖς  ζόφου  ταρταρώσας  παρέδωκεν  εἰς  κρίσιν  τηρουμένους..." (ΠΕΤΡΟΥ Β
2, 4, Bible Louis Segond). A noter qu'il s'agit d'un hapax, c'est à dire l'unique occurrence du terme dans le Nouveau Testament. (remonter)

(4) « Quand les péchés de quelques-uns, ainsi que l'évidente ardeur de quelques autres passent en jugement, alors les premiers, insouciants d'une sentence immédiate à la propre mesure de leurs crimes, disparaitront dans les Tartares. Les autres, directement et sans tarder, l'âme entièrement libérée, s'élèvent aux demeures préparées pour eux ». Bernard de Clairvaux,  cité in Dictionnaire de théologie catholique, Paris, 1931. (remonter)

(5) « Fac orando ne tradamur ignibus Tartareis, cum frumentum justus judex dividet a paleis. » Epilogue de l'antienne du propre des Heures canoniales de la fête de sainte Foy, cité par Bouillet-Servières, Sainte Foy Vierge et Martyre, Rodez, 1900, p. 636 (remonter)

(6) A l'inventaire, on dénombre 23 anges (sans compter les 17 curieux de l'archivolte), 29 démons (dont Satan et Lilith), 67 humains (56 hommes et 11 femmes dont une vingtaine de saints et saintes), placés tantôt du côté des élus (26 hommes, 8 femmes), tantôt de celui des éprouvés (30 hommes, 3 femmes). Parmi ces derniers, on reconnait des empereurs, des hommes d'Eglise (plus d'un tiers des hommes sont de ce côté-ci soit des clercs reconnaissables à leur coupe au bol, soit les moines identifiables à leur tonsure), un antipape, des chevaliers, des artisans... On y trouve aussi des bêtes, des armes, des outils, tout un monde qui compose la société médiévale. A la figure centrale du Christ, il faut ajouter quelques symboles ou allégories, comme la main de Dieu, les ondes divines, des croix, un chrisme, les astres du jour et de la nuit. La présence d'un matricide (Dadon), d'un intempérant (Charlemagne) du côté paradisiaque, ou celle d'un pape, d'un évêque, de clercs, de souverains du Saint-Empire du côté des Tartares nécessite une analyse approfondie qui se garde d'une lecture simpliste et manichéenne d'un tympan tout en subtilité. (remonter)

(7) Cette consécration au Saint Sauveur était très courante aux temps primitifs de l'Eglise des Gaules. Cette première dédicace de la basilique était d'ailleurs double, dédiée également à saint Pierre dont les épîtres jouent un rôle important comme source d'inspiration du tympan (en savoir plus). Au IXe s. une seconde dédicace de l'abbatiale sera attribuée à sainte Foy. Mais, au-delà de la portée transcendantale du Salut, pour nous tous, femmes et hommes du XXIe siècle, une interprétation la plus juste possible de ce tympan est essentielle sur le plan humain : il y va aussi de notre dignité, du triomphe de la raison et qui sait aussi, de notre salut. (remonter)

(8) Nous voudrions ici prendre nos distances avec les projections simplistes, reprises en chœur par tous les moutons de Panurge, parfois grotesques, pour ne pas dire vulgaires, souvent erronées, absurdes et navrantes que notre société contemporaine inflige depuis le XIXe siècle à ce tympan et qui confond (peut-être sciemment ?) un prétendu paresseux-puni-et-jeté-aux-enfers-pour-son-oisiveté avec le processus de Restauration des âmes tel que le définit le théologien Hugues de Saint-Victor, ou qui croit voir un ivrogne vomissant, au déni de toute réalité bien visible, alors qu'il s'agit d'un usurier convoitant un gain pécuniaire. (remonter)

(9) Renaissance romane
La civilisation romane se déroule et évolue sur plusieurs siècles, depuis l’époque carolingienne jusqu'au XIIe siècle. Après avoir couvert l'occident d'un “blanc manteau d'églises” et enfanté la réforme grégorienne, elle atteint son apogée au début du XIIe siècle, juste après la première croisade. Du point de vue culturel elle est caractérisée par l’illustration du “fin amor”, l’amour courtois des troubadours occitans qui inventent les « cours d’amour », et au point de vue religieux par une floraison de grands ordres monastiques (ordre de Grandmont fondé à la fin du XIe s. ; Chartreux fondés par saint Bruno en 1084 ; Abbaye de Cîteaux fondée en 1098 par Robert de Molesmes ; réforme cistercienne et fondation de l'ordre des Templiers dont saint Bernard de Clairvaux est l'artisan ; Abbaye de Fontevrault fondée en 1101 par Robert d'Arbrissel ; ordre des Prémontrés fondé en 1120 par saint Norbert de Xanten, sans oublier les chanoines de saint Augustin comme ceux de l'école cathédrale de Paris à l'abbaye de Saint-Victor, etc.). Cette refondation monastique s'accompagne d'une rénovation de la théologie. C’est précisément à Hugues de Saint-Victor, le grand théologien du XIIe s. que l’on doit les fondements de ce qui sera appelé « Renaissance romane ». N'en déplaise à saint Bernard, l’art, et notamment la sculpture, en seront les principaux fleurons, dont le tympan de Conques est un joyau exemplaire, tant par son innovation esthétique que par la préfiguration du Purgatoire sous le titre antiquisant de Tartare.
(remonter)

Chapitre 1er : la structure générale

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