Le rite stadingien : le baiser du crapaud
Au XIIIe s. on a accusé cette peuplade des bords de la Weser de pratiques hérétiques, sataniques et de sorcellerie qui consistaient entre autres à embrasser des crapauds sur la bouche, geste qui avait pour conséquence de faire oublier les préceptes de la religion. Cet effet produit par l'absorption de bufoténine, substance hallucinogène présente sur la peau de batraciens, semble avoir été connue et employée par les chamanes et guérisseurs des sociétés "païennes" traditionnelles et apparait souvent dans les procès médiévaux de sorcellerie. L'iconographie médiévale représente assez souvent cette pratique. par exemple dans l'enfer du Jugement dernier de la cathédrale Saint-Etienne de Bourges. (Voir une illustrationde l'ensemble du tympan sur flickr)
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On retrouve la même image dans l'extraordinaire Hortus Deliciarum (le Jardin des Délices), la première encyclopédie rédigée au cours du deuxième tiers du XIIe siècle par l'abesse du couvent de Hohenbourg (Mont Sainte-Odile), Herrade de Landsberg. Le codex original a malheureusement été détruit en 1870, mais nous en avons heureusement conservé une reproduction. |
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