L'école monastique de Conques
Conques possédait un remarquable atelier d'orfèvrerie pour la confection d'émaux réputés et de reliquaires. Elle était dotée bien sûr, comme toute abbaye bénédictine, d'un scriptorium, mais en outre d'une école monastique destinée à la formation des clercs et des lettrés.
Deux
documents témoignent de son existence : une charte et un linteau
gravé.
- La charte du Cartulaire de Conques (1) mentionne : « Moi,
Déodat de Thérondels, je donne mon fils Pierre à sainte
Foy et au moine Arnold pour qu’il l’élève et le
nourrisse pendant dix ans. Si passé dix ans, mon fils ne veut pas
servir les moines de sainte Foy et vivre avec eux… [il pourra
reprendre la vie civile]. »
- Le linteau, aujourd’hui exposé à l’entrée
du Trésor Ecclésiastique, porte l'inscription suivante rédigée en vers léonins :
«
ISTE MAGISTRORUM LOCUS EST SIMUL ET PUERORUM MITTUNT QUANDO VOLUNT HIC RES QUAS PERDERE NOLUNT » |
(Ce lieu appartient aux maîtres ainsi qu'aux enfants Ils y mettent quand ils veulent ce qu'ils ne veulent pas perdre) |
(1) n° 500. Cartulaire de l'abbaye de Conques : copie dressée au XIIe s. d'actes remontant à 801, Société des Lettres, Sciences et Arts de l'Aveyron.