L'école monastique de Conques

Conques poss�dait un remarquable atelier d'orf�vrerie pour la confection d'�maux r�put�s et de reliquaires. Elle �tait dot�e bien s�r, comme toute abbaye b�n�dictine, d'un scriptorium, mais en outre d'une �cole monastique destin�e � la formation des clercs et des lettr�s.

Deux documents témoignent de son existence : une charte et un linteau gravé.
- La charte du Cartulaire de Conques (1) mentionne : « Moi, Déodat de Thérondels, je donne mon fils Pierre à sainte Foy et au moine Arnold pour qu’il l’élève et le nourrisse pendant dix ans. Si passé dix ans, mon fils ne veut pas servir les moines de sainte Foy et vivre avec eux… [il pourra reprendre la vie civile]. »
- Le linteau, aujourd’hui exposé à l’entrée du Trésor Ecclésiastique, porte l'inscription suivante r�dig�e en vers l�onins :

« ISTE MAGISTRORUM LOCUS EST SIMUL ET PUERORUM
MITTUNT QUANDO VOLUNT HIC RES QUAS PERDERE NOLUNT
»
(Ce lieu appartient aux maîtres ainsi qu'aux enfants
Ils y mettent quand ils veulent ce qu'ils ne veulent pas perdre)
On reconnait là encore deux purs hexamètres dactyliques, vers classiques de la versification latine, ce qui montre que les moines ne perdaient jamais une occasion de versifier, art dans lequel ils excellaient, fusse pour signaler la porte d'un vestiaire ! On compte au moins 26 vers léonins à Conques, dont 12 au tympan, mais aussi dans l'épitaphe de la tombe de Bégon, sur les linteaux de portes, au trésor et même sur un sceau. A croire que les moines de Conques ne s'exprimaient pas autrement ciseau en main. (En savoir plus sur la versification léonine)

Linteau de l'�cole  monastique de Conques

Une métrique  parfaite des vers léonins

(1) n� 500. Cartulaire de l'abbaye de Conques : copie dress�e au XIIe s. d'actes remontant � 801, Soci�t� des Lettres, Sciences et Arts de l'Aveyron.

Retour à la lecture du tympan

Page précédente