Le secret de la robe de l'ange
Une proclamation
annonce les prémices du verdict que l'ange de la félicité
qui danse à l'archivolte du tympan de Conques a deviné.
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(1) On ne peut s'empêcher de songer au verset de l'Evangile selon saint Luc à propos de la lumière : " Car il n'y a rien de secret qui ne deviendra manifeste, ni rien de tenu secret qui ne doive être connu et venir au grand jour ". (Lc 8 : 17) (remonter)
(2) "Il s'agit d'une des formules
de glorification de Dieu, al hamda, c'est à dire "la
gloire", employée ici en relation directe avec le thème
central du tympan. Cette traduction a été confirmée
par le département des langues et traductions de l'université
d'al Azhar au caire. Une première lecture avait été
effectuée par Mme Madeleine Viré, de l'Institut des Hautes
Etudes Arabes de Tunis, qui y voyait le mot al youm, "la félicité"
(Cf. Procès-verbaux de la Société des lettres, sciences
et arts de l'Aveyron, t. XXXVIII, 1954-58, p. 339.). [...] Le mot al hamda ("Gloire à Dieu") s'adapte si bien au thème du
Jugement dernier, sur le tympan de Sainte-Foy de Conques, qu'il n'est
plus possible d'attribuer à cette inscription une simple valeur
décorative. Son auteur, "le Maître du tympan",
ou un membre de son équipe, avait pleinement
conscience de ce qu'il gravait au bas de la robe de l'ange. Venait-il
de l'Espagne mozarabe ? La question peut se poser." Jean-François
Faü, Attaché linguistique à l'Ambassade de France au Caire,
"A propos de l'inscription en caractères coufiques sur l'ange
sonneur d'olifant au tympan de Sainte-Foy de Conques", in "Enfer
et Paradis", Cahiers de Conques n°1, Centre Européen
d’Art et de Civilisation Médiévale, 1995, p. 67-70.
Lire également la communication de Louis Balsan, "L'inscription
arabe du tympan de l'église de Conques", in Procès-verbaux
des séances de la Société des Lettres, Sciences et
Arts de l'Aveyron,
tome XXXVII, 1954-1958, p. 339. (remonter)
(3) Voir la page consacrée à Jean Ferré. Depuis l’époque médiévale où Conques possédait un prieuré sur rives Euphrate jusqu’aux débuts du XXe s., des liens culturels relient le Rouergue à l’Orient. Par exemple, en 1938, la poétesse félibréenne rouergate Calelhon publiait ses Reclams d’Omar Kayyam, entamant un dialogue poétique avec les désormais célèbres quatrains du poète persan du XIe siècle. (Lire la notule de Catherine Parayre consacrée à cette femme de lettres occitane) (remonter)